L’amour. C’est le sujet le plus évoqué au monde et pourtant plus j’avance plus je me rends compte que trop de personnes cachent trop facilement une relation médiocre derrière ce mot-là.
Ça fait maintenant deux ans que je suis célibataire, au grand dam de mes amis. Pourtant c’est grâce à ça que j’ai autant voyagé ces deux dernières années, que j’ai pu partir vivre à l’étranger et que je peux me permettre de n’avoir aucun plan pour mon futur. Le seul amour qui pourrait me rattacher à un lieu est l’amour du lieu lui-même. Et encore – j’ai bien quitté Barcelona.
Dans une société qui fait tout pour qu’on soit à deux, c’est parfois difficile de s’imposer comme étant seul. Mais s’il y a bien une chose que j’ai apprise pendant ces deux dernières années, c’est qu’il faut parfois accepter d’être seul pour pouvoir savoir qui on est. On ne se construit jamais aussi bien que quand on est seul et pourtant il n’y a rien de plus effrayant parce que c’est un combat de tous les instants d’être seul dans un monde dans lequel la normalité est d’être à deux.
Tout le monde parle de l’amour à sa façon, quoi de plus normal pour quelque chose d’aussi personnel. C’est toujours par rapport à nos expériences qu’on en parle parce que c’est elles qui façonnent notre image de l’amour.
Personnellement, je suis convaincue que j’ai eu l’énorme chance de connaître le grand amour. Le vrai, le réel, celui avec un gigantesque A et celui que chacun devrait connaître au moins une fois dans sa vie mais que tout le monde ne se donne pas la chance de vivre.
J’ai fini par accepter que le grand amour n’est pas spécialement fait pour résister toute une vie. Bien que je pense qu’il y aura toujours une place spéciale dans nos pensées pour un être qu’on a autant aimé dans le passé. J’ai fini moi aussi par rire aux fins des contes de fées qui nous font croire que les deux tourtereaux vont s’aimer pour toujours alors que rien ne peut le prédire – et puis sérieusement, il ne se connaissent même pas depuis un mois !
J’ai appris que l’amour est l’une des choses les plus naturelles au monde et pourtant il n’y a pas grand-chose qui demande plus de travail et d’attention. J’ai appris qu’il est très risqué de penser que le vrai amour est par nature immortel.
Pendant des années, j’ai eu la chance de vivre avec un homme qui m’a offert l’amour que tout le monde devrait connaître. Un homme qui trouvait chaque fois mille raisons et mille façons de me dire qu’il m’aimait, qui me prenait parfois dans ses bras juste parce qu’il avait envie de me sentir près de lui, qui n’avait aucune gène à montrer aux autres qu’il m’aimait, qui écoutait mes peurs et me rassurait sur chacune d’elles, qui insistait chaque jour pour me raconter sa journée pendant de longues minutes juste parce qu’il voulait la partager avec moi, qui me poussait à vivre mes rêves, qui venait me rendre visite avec un sac de la boulangerie à la main parce qu’il voulait que je goûte ce qu’il adore manger, qui prenait des heures à m’expliquer pourquoi j’avais tort de douter de moi, qui n’attendait pas une occasion spéciale pour m’offrir quelque chose, qui m’appelait le soir pour me dire bonne nuit, et qui n’avait aucun secret pour moi, excepté les surprises qu’il me faisait.
Si j’ai envie de le dire aujourd’hui, ce n’est pas pour reccueillir de la pitié, il n’y en a pas à ressentir de toute façon. Mais c’est parce que je sais que trop de gens sont déçus par l’amour, et j’aimerais leur prouver qu’il existe vraiment.
Avec lui, on avait une relation d’entière confiance, on s’épaulait chacun et on était là l’un pour l’autre sans répit, que ce soit dans les hauts ou les bas. Ce furent des années merveilleuses à ses côtés et je n’en garde que des bons souvenirs. Et même si la fin a été l’expérience la plus dure de toute ma vie et qu’elle a encore des répercussions sur mes décisions à l’heure actuelle, je sais que j’ai eu l’énorme chance de connaître le réel amour, celui sur lequel tout le monde écrit et celui pour lequel tout le monde devrait se battre.
Parce que oui, cet amour existe, mais pour le connaître il faut oser arrêter de se contenter de la médiocrité. Il faut avoir le courage d’accepter qu’on mérite mieux qu’un amour médiocre et le courage de se battre pour l’obtenir. Il faut avoir le courage de rester seul le temps de trouver la personne avec qui on peut vraiment être heureux. Bien sûr, la chance a une part à jouer dans l’histoire parce que c’est souvent elle qui nous fait tomber sur la bonne personne. Mais c’est à nous de faire le maximum pour laisser l’opportunité à la chance de se présenter.
“Never underestimate a man’s ability to make you feel guilty for his mistakes” – Rihanna
L’amour ne devrait pas être relié à des disputes perpétuelles et des crises de larmes sans fin.
Et pourtant. Au plus je rencontre des personnes hors de mon monde belge, au plus je me rends compte qu’en Belgique (ou en tout cas dans mon monde à moi), j’ai été relativement épargnée par un specimen qu’on rencontre apparemment fréquemment dans beaucoup d’autres endroits : le connard.
L’année passée j’ai rencontré un ami qui est pour moi l’exemple parfait du connard. Il n’est pas Belge, vous l’aurez compris et je passerai les raisons qui font de lui un connard. Après m’avoir expliqué en long et en large à quel point c’était un enfoiré, il m’a sorti cette phrase que beaucoup trop de connards aiment visiblement dire : “avant j’étais trop gentil avec les filles, mais du coup elles voulaient pas de moi alors je suis devenu un connard”. Oui. … Vraiment.
Alors j’aimerais mettre une chose au clair avec tous les connards qui se permettent leur comportement en utilisant une excuse aussi débile que celle-là : je n’ai jamais, au grand jamais, rencontré une fille qui aime que son copain la trompe, parle mal d’elle derrière son dos, la rabaisse dès qu’il en a l’occasion et n’ose pas se montrer avec elle en public. Jamais. Aucune.
Mais plus que tout, j’aimerais mettre une chose au clair avec toutes les personnes qui ne connaissent que ces connards : libre à vous de vous en détacher pour vivre quelque chose de mieux. Arrêtez de vous lamenter de vos connards et donnez-vous la chance de rencontrer quelqu’un à votre hauteur.
Beaucoup de filles (parce que malheureusement ça arrive plus souvent aux filles) aiment dire que tous les hommes sont des connards et certaines ont été tellement déçues dans leur vie “amoureuse” que c’est une chose à laquelle elles croient vraiment. Je me refuse d’y croire, je refuse de rentrer dans ce jeu et je refuse de donner si peu de crédit au vrai amour.
Hommes ou femmes, personne ne mérite de vivre une histoire d’amour pourrie. Et l’Amour ne mérite pas d’être utilisé pour qualifier une telle histoire.
Il y a sur Terre bien assez de connards qu’on rencontrera chaque jour, bien assez de personnes qui essayeront de nous rabaisser ou de nous planter des couteaux dans le dos. Il y a bien assez de gens qui voudront nous faire du mal, qu’ils nous connaissent personnellement ou pas. Il y a bien assez de raisons d’être tristes ou de se sentir misérables. Le partenaire avec qui on décide de donner une chance à l’amour ne doit en aucun cas être l’une de ces personnes. Au contraire, il doit être quelqu’un qui nous épaule quand circuler dans ce monde de fou devient émotionnellement trop difficile.
Aujourd’hui, j’avais envie d’écrire cet article parce qu’il y a trop de personnes qui se contentent de trop peu dès qu’il s’agit d’amour. Des personnes qui passent des mois à se faire marcher dessus par un partenaire qui, elles l’espèrent, finira par tomber amoureux d’elles. Des personnes qui se contentent du peu d’amour qu’un connard veut bien leur donner quand il se sent trop seul ou quand il a juste envie d’être aimé en retour. Elles ont tort.
Le problème, c’est qu’il y a une énorme différence entre être avec quelqu’un par amour et être avec quelqu’un pour se sentir aimé ou pour ne pas se sentir seul, mais trop de personnes n’arrivent pas à différencier les deux.
J’en connais trop qui se mettent avec quelqu’un juste pour le fait d’être en couple, trop qui ne se sentent valorisées qu’à travers le regard d’un partenaire. Elles ont tort.
L’amour ne doit pas être plat, à sens unique, “quand on a le temps”. L’amour ne doit pas faire mal à tout bout de champ, nous rendre incertains de nous-mêmes. L’amour ne doit pas être l’excuse qu’on utilise parce qu’on a peur d’être seul.
Si l’amour n’est pas passionnel et haut en couleurs, si l’amour ne me force pas à donner le meilleur de moi-même, si l’amour me fait pleurer plus souvent qu’il ne me fait rire, si l’amour m’enlève mon sentiment de sécurité, si l’amour me rend jalouse et sur mes gardes… Alors pour moi ce n’est pas de l’amour. Et je n’en veux pas.
Voilà pourquoi ça fait deux ans que je ne connais pas l’amour et que je le vis bien.Bonne Saint-Valentin à tous les amoureux, que vous décidiez de la fêter ou de la boycotter. En espérant que ceux qui sont dans une relation médiocre ouvriront vite les yeux.
Une larmichouille <3 T'as tout dit ! Comme d'habitude, toujours les bons mots… Par contre ça m'fait peur… Je ne sais toujours pas si pour moi c'était un grand A ou un grand C…
Oooh <3. Mais c'est pas grave au fond parce que le plus important c'est toutes les belles choses que tu vas vivre dans le futur :).
Super article !!
https://lemondedamandine.wordpress.com/
Merci ! 🙂