Bon, ne nous plaignons pas. Reste que ce dimanche était mon premier jour de congé à Barcelone depuis presque trois semaines et j’avais prévu d’aller voir des coins de la ville que je n’ai pas encore vu… Mais il a plu toute la journée. Et je vous parle de l’horrible pluie belge, celle qui va avec le ciel gris homogène où l’on ne distingue même pas les nuages.
Enfin bref. Du coup, j’ai découvert un resto super sympa (le Federal Café) où j’ai pris un bon grand brunch pour quand même profiter de mon dimanche !
Cette semaine, j’entame ma sixième semaine de stage, sur les trois mois que je dois faire. Bon, je préférerais mille fois travailler moins pour pouvoir beaucoup plus profiter de Barcelona, mais le positif c’est que tout se passe toujours très bien au bureau. L’ambiance est top et s’améliore même un peu plus chaque jour, et au final c’est tout ce que je demande pour un stage. Et le plus, c’est que la semaine passée on a eu droit à de la nourriture gratuite presque chaque jour : des pâtisseries, des cookies faits maison, du chocolat que j’avais ramené de Belgique ou encore une livraison de pizza au bureau pour l’anniversaire d’un autre stagiaire. Ca rend les choses beaucoup plus agréables !
Vendredi, on est sortis pour la première fois tous ensemble entre stagiaires. Un d’eux avait réservé un endroit dans un bar pour son anniversaire, avec boissons et nourriture gratuites. Que demander de plus ? C’était une très bonne soirée et j’espère en refaire plusieurs dans les prochaines semaines. Malheureusement, j’ai pas pu rester avec eux jusqu’au bout de la nuit parce que le lendemain je travaillais.
Parce que oui, parfois je travaille le samedi. Et le plus incroyable c’est que ces jours-là, je suis seule au bureau pendant toute la journée ! Quand je travaille le samedi, j’ai droit à un autre jour de congé pendant la semaine. Cette fois-ci, j’ai décidé de prendre un lundi de congé dans deux semaines, quand mes parents viendront me voir.
Mon agenda de ces semaines-ci est plutôt chargé.
Il y a moins de deux semaines, je suis retournée en Belgique le temps d’un week-end. Certaines personnes m’ont dit “Ah oui, tu vas te ressourcer chez toi pendant un week-end, quelle bonne idée !” … Non. J’avais juste besoin de rentrer pour un rendez-vous médical, sinon je serais restée à Barcelone.
Dans ma courte vie de voyages et de séjours à l’étranger, j’ai rarement (voire jamais) rencontré quelqu’un comme moi. La grande majorité des personnes que je connais ont besoin d’un retour chez eux en plein milieu d’un séjour à l’étranger de plusieurs mois, et sont super excitées à l’idée de rentrer. Moi pas.
Ce n’est pas que je n’ai pas envie de voir ma famille ou que je n’aime pas mes amis. Je suis toujours super heureuse de voir tout le monde. Mais il y a une grande différence entre la Belgique et ici : ici, c’est temporaire. Et je le sais. Ce ne sont que quelques mois et puis basta, je retournerai à la vie normale. Je pourrais bien sûr décider de rester vivre plus longtemps ici, et dans ce cas-là je rentrerais en Belgique sans y être forcée, mais l’idée que mon séjour est limité dans le temps me donne envie d’en profiter le plus possible et de n’en gâcher aucune journée. Mon monde en Belgique, lui, je sais qu’en rentrant il sera toujours le même. Mes amis, je peux très bien vivre sans les voir pendant 6 mois, puis rentrer et les revoir comme si je les avais quittés hier. D’une certaine manière, ils seront toujours là. Pareil pour ma famille. Toutes ces personnes importantes pour moi n’ont rien de temporaire donc je me laisse la liberté de ne pas les voir en chair et en os pendant quelques mois sans pour autant m’en vouloir ou être triste.
Je suis donc rentrée en Belgique il y a presque deux semaines, avec l’énorme frustration de perdre un week-end ici à Barcelone. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai quand même bien profité de mon week-end à la maison.
“Can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? I could really use a wish right now”
Demain matin, moins de deux semaines après avoir pris l’avion vers la Belgique, je m’envole pour Milan.
Depuis mon retour d’Erasmus, j’ai pris de plus en plus fréquemment l’avion. Pour des vacances mais aussi pour des rencontres Erasmus un peu partout. D’une certaine manière, les aéroports me stressent. Toujours peur de rater mon avion, de perdre ma carte d’identité en dernière minute ou de ne pas savoir caler toutes mes affaires dans le peu de kilos que j’ai.
Mais d’un autre côté, les aéroports me font ressentir quelque chose de spécial plutôt difficile à décrire. D’abord, je n’arrive jamais à me détacher de ce sentiment un peu bizarre que je ressens en pensant qu’à un moment je suis quelque part mais que quelques heures plus tard je serai à des centaines voire milliers de kilomètres de là. Prendre mon petit-déjeuner en Espagne et manger à midi en Belgique, j’ai toujours trouvé ça fascinant. L’avion existe depuis des dizaines d’années mais pour moi c’est encore un moyen de transport hors du commun.
Mais plus fascinant encore, ce sont les gens que l’on croise dans les aéroports. Parce qu’ils ont tous leur histoire. Il y a les habitués blasés et puis ceux qui vivent leur départ comme une aventure. Ceux qui vont en vacances ou en voyage d’affaires, et d’autres qui partent commencer une nouvelle vie quelque part. Certaines personnes ont les yeux remplis d’étincelles tandis que d’autres ont juste du mal à retenir leur larmes. L’aéroport, c’est comme une gare. On y croise tant de gens aux histoires si différentes. Mais la différence avec une gare, c’est qu’un aéroport est synonyme de grands trajets, la plupart du temps internationaux. Ca ajoute une certaine dimension au lieu.
Et puis quand je franchis les portes d’arrivée, celle où tous ces gens attendent leurs proches ou des inconnus qui viennent d’atterrir, j’ai toujours le cœur qui bat plus fort que d’habitude. Même si parfois personne ne m’attend là. Mais c’est juste parce que je sais que le cœur de certaines personnes dans la foule bat encore plus fort que le mien par l’impatience qu’elles ont de revoir cette personne si spéciale. Et parce que je sais ce que c’est que d’attendre quelqu’un à cet endroit et d’avoir juste envie de le voir arriver pour lui sauter dans les bras. Je connais ce sentiment, ce qui fait que chaque fois que la porte s’ouvre et que c’est un inconnu qui la franchit, on laisse s’échapper un peu du souffle qu’on avait retenu dans le moment de suspense.
Enfin, entre le départ et l’arrivée, il y a aussi le vol. Au décollage, j’ai toujours un double sentiment très étrange : bien que j’aie le vertige, j’adore voir qu’on prend de la hauteur. Mais en même temps, j’ai toujours cette pensée affolante qui me traverse l’esprit : “Et si c’était maintenant que ma vie allait s’arrêter ?” Au final tout se passe bien et je peux profiter de la vue incroyable que nous offre l’avion. Je crois que je ne me lasserai jamais de la Terre vue du ciel. Il y a quelque chose de magique dans cette vue. Quand j’arrive en Belgique le soir, j’ai l’énorme chance de profiter de la vue de notre petite Belgique toute illuminée. Et je trouve ça incroyablement beau.
Aujourd’hui c’était mon dernier jour de travail de la semaine. Demain je m’envole pour Milan où je vais participer à la réunion annuelle de toutes les sections ESN (Erasmus Student Network) d’Europe. L’événement dure jusque lundi matin. Pendant 4 jours, 600 à 700 étudiants de toute l’Europe se réunissent pour parler de plein de sujets propres à l’ESN afin de continuer à faire vivre le réseau et à l’améliorer le mieux possible. En gros, c’est donc 4 jours de conférences et de workshops suivis de fêtes organisées spécialement pour nous tous les soirs. Pas beaucoup d’heures de sommeil au programme et sûrement peu de temps pour visiter la ville, mais c’est aussi des supers moments avec des étudiants internationaux qui ont la même passion pour les voyages et les rencontres que moi. Et, en plus de tout, ce sont des moments super enrichissants.
Lundi, je reviens aux alentours de midi et je pense que mon programme de la journée va être le suivant: dormir.
Ensuite, jeudi prochain ce sont mes parents et un de mes frères qui atterrissent à Barcelone. Ils viennent pour 6 jours et je suis super impatiente. Avant de me rendre visite ils m’ont demandé 100 fois si ça ne me dérangeait pas, ils avaient fait pareil avant de venir me voir à Salamanca mais moi je me sens juste super chanceuse d’avoir des parents qui aiment voyager et qui peuvent se permettre d’utiliser le prétexte que leur fille est à l’étranger pour se payer un voyage là-bas. Ils viennent donc du jeudi au mercredi et j’ai commencé une liste de choses à faire et de restos où manger avec eux qui ne cesse de s’agrandir.
Et juste après qu’ils repartent il y a les jours fériés de Pâques. Vu que ça ne me dérange pas du tout de travailler pendant des jours fériés (au contraire, y’a rien qui me déprime plus qu’un jour férié parce que tout est fermé !), j’ai dit au bureau que je voulais bien travailler. Et du coup, j’ai des jours de congé supplémentaires que je peux prendre quand ma famille est là ! Good deal.
Sur ce, je vous laisse. Bien que j’adore voyager, je déteste faire ma valise. Mais il y a bien un moment où il faut le faire.
Bisous à tous.