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Je ne suis pas une grande fan de l’hiver. Et encore, c’est gentiment dit ! Je déteste avoir froid, et malheureusement pour moi je suis du genre frileuse. Je fais partie de ceux qui ont toujours besoin d’une cure de vitamines pour affronter l’hiver, son froid et ses journées courtes, sans quoi la fatigue me tue et la déprime se tient prête à se jeter sur moi à tout moment.

Mais l’hiver m’apporte quand même son petit lot de plaisirs : Noël, la neige (dont je suis réellement enchantée tant que je ne dois pas prendre la voiture !) et, last but not least, les éclairages de Noël qui s’emparent des rues et des façades. Je suis complètement amoureuse des illuminations de fin d’année, tellement qu’il m’est parfois dur d’en détacher mon regard. Et je pourrais rester des heures à les admirer, tant et si bien qu’elles ont souvent le pouvoir de me faire oublier le froid.

Et cette fois-ci, à Madrid, il faisait froid. Parfois même trop froid, jusqu’à avoir les orteils gelés et les mains desséchées. Mais les illuminations du centre-ville m’en ont mis plein les yeux et dès que je les ai vues j’ai directement su que venir à Madrid en fin d’année était une bonne idée, peu importe le prix presque inavouable que le billet d’avion m’a coûté. Il faut dire que, comme Barcelone, Madrid ne lésine pas avec les éclairages de Noël et chaque rue est illuminée d’une manière différente.

Toute la journée, je me baladais et faisais les magasins en attendant patiemment que le soleil se couche pour pouvoir enfin admirer la lumière que Madrid offre à ses nuits d’hiver. C’est comme ça que j’ai pu contempler avec beaucoup de plaisir les éclairages sur la Plaza Mayor et la Gran Vía, entre autres. Ça, combiné aux éclairages normaux de la ville que je n’avais encore jamais vraiment pu voir parce que je n’ai été que très rarement dans le centre de Madrid après le coucher du soleil.

J’ai donc rempli mon appareil photo de toutes ces lumières jusqu’à ce qu’il ne veuille lui-même plus s’allumer, mais souvent avec la frustration de ne pas avoir avec moi un appareil qui puisse réellement retransmettre sur pellicule l’enchantement que j’avais devant les yeux.

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Je suis loin d’être photographe mais ceux qui me connaissent savent que je passe rarement une journée sans prendre au moins une photo. Que ce soit avec mon iPod, mon GSM, mon appareil photo compact ou mon bridge chéri, j’ai tout le temps de quoi capturer l’instant. Je raconte tellement ma vie en photos qu’à force je deviens parfois pire que les Chinois et je ne me sens jamais aussi démunie que quand mon appareil tombe à court de batterie.

Malheureusement, cette fois-ci je n’ai pas pris autant de photos que ce que j’aurais voulu, principalement parce qu’il faisait trop froid que pour sortir mes mains de mes poches. Il m’arrive d’ailleurs très souvent d’avoir une photo dans l’œil, un angle particulier que j’aimerais capturer, sans toutefois dégainer un appareil pour la mettre en boite. Par manque de temps, par paresse ou même, pire, parce que je n’ai rien à portée de main. La première photo de cet article, c’est typiquement une de celles que j’avais dans l’œil mais que je n’avais pas pu faire sur le moment. Prise sur la place très connue de la Puerta del Sol, j’avais précisément en tête l’angle que je voulais mais j’ai dû attendre le jour suivant pour pouvoir enfin la prendre avec la bonne lumière. Libération.

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Madrid a été à la fois ma dernière destination de 2014 et ma première de 2015 vu que j’y ai été du 29 décembre au 2 janvier, en visite chez une amie belge qui y vit. C’était la première fois que je fêtais le nouvel an en dehors de la Belgique et c’était aussi la première fois que je voyais vraiment Madrid en hiver, mais ce n’était pas mon premier séjour dans la capitale espagnole.

J’y ai été pour la première fois il y a presque 3 ans, quand j’avais emménagé à Salamanca, à environ deux heures de route de là, pour y vivre mon Erasmus. C’est avec la même amie que cette fois-ci que je l’avais visitée et j’étais tombée directement amoureuse de cette ville dans laquelle je me suis sentie si bien dès le début. Je me souviens, j’avais surtout été frappée par la pureté conservée des bâtiments du centre de Madrid et par l’incroyable impression de calme et de bien-être que je ressentais en me baladant dans ses rues. Il faut dire que Bruxelles est plutôt du genre à m’oppresser et je m’attendais à ressentir un sentiment pareil dans les autres capitales. Mais non. Aussi bien dans les grandes avenues que dans son vieux centre, dans le parc immense du Retiro ou près de son palais royal, tout dans le centre-ville me faisait presque oublier que j’étais dans une si grande ville.

A l’époque, j’avais d’ailleurs tellement aimé Madrid que j’avais vite eu l’envie d’aller y vivre dans le futur. Ce n’est que plus tard que j’ai découvert Barcelone et je laisse maintenant à mon destin le soin de choisir entre ces deux villes (ou une autre) mon prochain lieu de résidence espagnol.

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C’est donc à Madrid et en prenant les douze raisins aux douze coups de minuit tel que le font les Espagnols que j’ai dit au revoir à 2014 et ai accueilli 2015. Normalement, il faut faire un voeu à chaque fois qu’on met un raisin en bouche. J’avoue que je n’ai pas vraiment respecté la tradition : je n’ai pas 12 voeux à faire et de toute façon j’étais surtout très occupée à retenir mon rire et à tout faire pour ne pas m’étouffer… Et pour la première fois depuis que je suis cette tradition, je suis heureuse de dire que j’ai réussi l’exercice !

La fin d’année est toujours l’occasion pour moi de revenir sur l’année écoulée et 2014 a été une année haute en couleur.

Elle a été illuminée par mon séjour à Barcelone pendant lequel j’ai rencontré des personnes adorables qui font encore partie de ma vie aujourd’hui et par mes voyages en Pologne et en Crète, dont je dois encore parler ici, ainsi qu’à Milan et Naples.
2014 a aussi été l’année du coup de vieux en réunissant plusieurs étapes importantes dans la vie de ma famille : j’ai eu 25 ans (que j’ai fêté avec un château gonflable, fidèle à moi-même), mon plus jeune frère a eu 16 ans (un âge que j’aimerais avoir toujours) et mes parents ont fêté leur 30 ans de mariage (et sont les seuls à me faire encore croire à l’amour durable).
Elle a aussi été l’année de l’inconnu vu que j’ai été diplômée en septembre et que j’ai enfin commencé à me poser des questions sur mon avenir, en affrontant pour la toute première fois de ma vie l’inconnu complet quant à mon futur proche et moins proche.
Et enfin, 2014 l’année des grandes étapes m’a offert un cadeau du plus inattendu : un CDI à Budapest, que je commence dès le 19 janvier. 2015 sera donc très certainement l’année des pays de l’Europe de l’est pour moi, et évidemment vous pouvez compter sur moi pour alimenter mon blog avec toutes ces destinations qui m’attendent !

Je vous souhaite une très belle année 2015. Au milieu de toutes vos résolutions, il y a deux choses à ne pas perdre de vue : tirez chaque fois le meilleur de ce qui vous arrive et faites en sorte que chaque jour valle la peine de se lever le matin.

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