Les mois de juin, juillet et août de cette année ont constitué mon premier été parisien, mais aussi mon premier été sans travail depuis que j’ai commencé à travailler, en 2015.
Dans mon dernier What’s Up, je vous avait dit que j’avais voulu prendre le mois de mai pour travailler sur mes propres projets et puis recommencer à travailler pour de l’argent dès que juin arriverait, mais que mes plans avaient dû être largement transformés en raison de l’administration française et de tous ses défauts. Ces défauts qui nous font bien rire après coup mais peut-être pas autant au moment présent, quand on est coincés et empêtrés dedans.
Ces trois mois ont ainsi été rythmés par les visites à l’administration parisienne, en espérant naïvement pouvoir débloquer une situation qui, visiblement, dépassait toutes les compétences des personnes y travaillant (si, vraiment, on peut appeler ça travailler). Le problème, c’est que ma situation n’était ni blanche ni noire. Ne rentrant donc dans aucune des deux petites cases prédéfinies dans leurs formulaires, ils ont bugué. Comme un ordinateur qui se cognerait inlassablement à tous les coins d’une case qui n’existe pas.
Je vous parlerai peut-être un jour de cette aventure dans l’administration (qui n’est d’ailleurs pas encore entièrement finie aujourd’hui mais je pense que j’en vois le bout, et je dis ça en touchant du bois), parce que sa stupidité maladive et son incroyable absurdité la rendent vraiment drôle, mais je ne le ferai pas aujourd’hui. En attendant, je vous laisse imaginer, par exemple, écouter une personne vous dire tout et son contraire en l’espace de 5 minutes, jusqu’à se confondre elle-même dans ses propres paroles, sur un sujet qu’elle est censée maîtriser de A à Z. C’est un extrait réel, tout droit sorti du long récit de mes aventures, juste pour vous donner une idée.
Ces mois d’été ont donc été marqués pour moi par une longue pause forcée sur le plan professionnel, et je serais sûrement la dernière à m’en plaindre. Pendant ces trois jolis mois où j’ai eu tout le temps de ne penser qu’à moi, j’ai redonné beaucoup d’amour à mon blog et mon Instagram et j’ai planché sur d’autres projets qui peuplent mes rêves ou squattaient mes to-do lists depuis bien trop longtemps.
Trois merveilleux mois, donc, et malgré que beaucoup de gens pensent apparemment que ne pas travailler c’est la mort et que ne pas vouloir travailler c’est être paresseux, je n’ai pas honte de le dire et je pourrais même le crier haut et fort : si j’avais assez d’argent pour ne jamais retourner au travail (celui que l’on fait juste pour avoir assez d’argent pour vivre nos rêves, j’entends) et faire ce que je veux de mes journées, je le ferais sans en douter une seconde. Parce que ça, pour moi, c’est le bonheur absolu. Il est loin le temps où je pensais qu’un CV bien rempli et une vie faite de promotions au travail construirait mon identité et me rendrait heureuse.
Mais bref. Aujourd’hui, tout ce qu’il faut comprendre, c’est que j’ai passé trois mois d’été sans travail (et en réalité, ça a été plus que trois mois, mais ça je vous le raconterai dans mon prochain What’s Up). Trois mois qui m’ont fait un bien fou. Trois mois bien remplis, aussi, entre amis, en vacances et à Paris.
Trois jolis mois, que je vous raconte maintenant.
Dans mon dernier What’s Up, je vous avais laissé à Dijon, et c’est à Dijon que je vous retrouve furtivement aujourd’hui car c’est là que nous avons débuté le mois de juin. Dijon, c’était les premiers rayons de soleil d’un mois de juin qui s’annonçait chargé. Je vous ai déjà dit dans mon précédent What’s Up à quel point on avait adoré la ville, je vous en ai parlé dans ce post sur ma page Facebook et je vous le dirai encore dans un article dédié, donc je vous passe les détails maintenant.
De retour à Paris, non sans avoir ajouté quelques pots de moutarde et du pain d’épices dans nos valises avant de quitter Dijon, nos week-ends de juin ont souvent vu notre appartement se transformer en auberge espagnole.
Pendant deux week-ends, nous avons offert notre canapé à des amis qui devaient être à Paris mais n’avaient pas de logement. Au milieu du mois, j’ai aussi reçu la visite de trois de mes amies d’enfance et nous avons passé le week-end à redécouvrir Paris entre copines de toujours, souvenir que je compte bien garder précieusement.
Les seuls week-ends où l’on ne recevait personne, en fait, c’était ceux où l’on n’était pas là : le premier week-end du mois que nous avions passé à Dijon, et un autre, quelques semaines plus tard, que nous avons passé en Belgique.
Lors de notre retour en Belgique cette fois-là, on a passé quelques heures à l’abbaye de Maredsous, que nous avons visitée avant de profiter d’une dégustation de leurs bières et de leur délicieux fromage. Si jamais vous passez par là en été, n’hésitez pas à y faire un tour : l’abbaye a un petit restaurant et une jolie cour où l’on peut se poser pour boire et manger. Le bonheur pour une après-midi dans la douceur des beaux jours !
Pendant le reste du mois, j’ai profité de ma liberté pour me balader dans Paris dès que l’envie m’en prenait, sans jamais oublier d’emmener mon appareil photo avec moi. Au bout de ma promenade, je retrouvais parfois mon copain pour aller manger ensemble à midi ou boire un verre en fin de journée. J’ai aussi passé beaucoup de temps à la salle de sport, en y allant environ 4 fois par semaine au moment où tout le monde était au travail. Si jamais vous vouliez d’autres exemples du bonheur de ne pas travailler, je viens juste de vous en donner.
Juillet, c’est le mois de mon anniversaire. Il a le goût de mon mois à moi, alors forcément c’est mon préféré. Sauf que cette année, malgré mes efforts pour ne pas trop y penser, c’est un mois que j’ai passé beaucoup trop de temps à redouter (même bien avant que 2019 n’arrive, en toute honnêteté) : cette année, juillet rimait pour moi avec 30 ans.
Et mes 30 ans m’effrayaient tellement que j’avais envie de marquer le coup. Je crois, en fait, que l’une des choses dont j’avais le plus peur, c’était de passer une journée normale pour mon trentième anniversaire. Non que ça m’embête généralement, mais cette année, vraiment, j’avais besoin d’être entourée de mes amis pendant toute la journée pour rendre le passage à la dizaine supérieure aussi doux que possible.
Il y a un an, alors que je fêtais mes 29 ans, j’avais donc décidé que je voulais faire quelque chose de grand pour mes 30 ans, et je savais déjà quel serait ce quelque chose : je voulais le fêter avec mes amis dans une villa avec piscine, quelque part dans le sud. Le projet semblait presque impossible et j’avais d’ailleurs un peu peur d’entendre ce mot sortir de la bouche de mes amis. Mais, à ma grande surprise, il étaient tous aussi excités que moi par l’idée… bien que quelques-uns m’aient avoué par la suite qu’ils ne pensaient vraiment pas que j’allais porter mon projet jusqu’au bout.
Je ne peux en aucun cas leur donner tort : j’ai moi-même été étonnée de me retrouver, le jour de mon anniversaire, entourée de mes amis au bord d’une piscine dans le sud de la France.
Tout au long de l’année (ou presque), j’ai dû lutter contre l’envie d’abandonner l’idée, qui faisait la course dans ma tête avec le désir de la concrétiser. L’organisation n’était pas facile et le chemin rempli de choix parfois compliqués. La plus grosse question, c’était de savoir qui inviter. J’ai toujours eu plusieurs groupes d’amis et vivre dans différents pays n’a fait qu’empirer les choses. J’ai finalement limité mon choix à deux groupes qui, en plus de parler la même langue, me semblaient pouvoir très bien s’entendre (ce qui s’est avéré être le cas !).
Après de longues recherches, j’ai loué une villa dans le sud de la France, et nous y avons passé quelques jours. Quelques jours trop courts, mais bien suffisants pour me faire oublier le stress des 30 ans (enfin, sauf le matin de mon anniversaire où je me suis réveillée avec une boule de stress qui s’était installée dans ma gorge pendant la nuit, mais que j’ai heureusement vite oubliée).
Pendant ces quelques jours, j’ai créé des souvenirs magiques que je chérirai toute ma vie. Non seulement j’ai adoré chaque moment de ce court séjour, mais il a aussi réussi à dépasser largement toutes mes attentes. Vous vous souvenez de ce sentiment qu’on avait étant enfants, quand on était prêts pour sauter dans la piscine mais qu’on avait oublié de mettre de la crème solaire et qu’on finissait donc par sautiller sur place pendant que nos parents nous tartinaient de crème, trop excités par la piscine qui nous attendait que pour pouvoir réellement rester sagement en place ? Je l’ai revécu, c’était exactement pareil (enfin, sauf que personne ne me tartinait de crème) et ça m’a ramenée des années en arrière.
Parmi les meilleurs moments du séjour, il y a ce gros gâteau d’enfants que j’ai fait avec mon copain le matin de mon anniversaire, les pizzas maison au feu de bois qu’on a faites ensemble le soir et une soirée remplie de petits défis et de plein de souvenirs de ces 30 ans passés, que mes amis m’avaient concoctée. Leur présence était réellement mon plus beau cadeau, mais ils se sont surpassés !
Mais même si je viens d’en parler pendant de longs paragraphes, mon passage à la dizaine supérieure n’a pas été le seul événement du mois de juillet.
En attendant le grand jour, j’avais aussi décidé de faire une série spéciale sur Instagram. Histoire d’éloigner l’anxiété du compte à rebours au maximum, j’ai transformé celui-ci en une série amusante en postant un fait sur moi tous les jours pendant les 30 jours menant à mon anniversaire. Je ne m’en doutais pas à l’heure de la commencer, mais cette série m’a réellement aidée à passer le cap. Au lieu de passer mes derniers jours dans la vingtaine à compter ceux qui me séparaient du grand cap, je les ai passés la tête dans ma série : surtout ne pas oublier de poster, choisir la photo à poster et puis, toujours, finir mon post par une question qui me permettait de commencer une discussion avec ceux qui me suivent sur ce réseau. J’ai adoré tous les échanges que j’ai eus pendant cette série, dont vous pouvez trouver la première photo ici.
Alors que mon anniversaire approchait grandement, j’ai ensuite pris la direction du sud avec mon copain pour y passer quelques jours à deux avant d’être rejoints par mes amis. On a découvert la charmante Montpellier sous la chaleur éclatante du début du mois de juillet. Comme toujours, je compte bien écrire un article sur la ville mais en attendant (parce qu’avec moi il faut toujours attendre, vous le savez bien), vous pouvez déjà retrouver quelques photos et mes premières impressions dans cette publication sur ma page Facebook.
Après Montpellier, on a passé une nuit à Marseille pour se rapprocher de la villa que j’avais louée pour mon anniversaire. Et puis, pour finir mes quelques jours d’anniversaire, j’ai passé les dernières heures avec mes amis dans l’eau la plus froide dans laquelle je me suis jamais baignée. C’était à Cassis, un dernier arrêt avant de tous reprendre un chemin différent. L’eau était à environ 18 degrés en raison du mistral qui avait soufflé sur la mer depuis plusieurs jours.
Autant vous dire que mes pieds gelés (après avoir passé une minute les pieds dans l’eau à me motiver d’y mettre tout mon corps), les 10 minutes nécessaires pour retrouver une respiration normale une fois dans l’eau et ce sentiment de ne plus vraiment sentir la couche externe de mon épiderme forment une expérience que je suis loin d’oublier.
J’ai ensuite passé une nuit de plus à Marseille seule avec mon amoureux, avant de lui dire au revoir et de retrouver mes parents pour une semaine de vacances en Dordogne. Mes parents étaient heureux d’y retourner après de nombreuses années, et moi j’étais excitée à l’idée de me recréer des souvenirs dans une région que mes petits pieds d’enfant avaient déjà touchée, mais dont mon cerveau n’avait retenu que quelques vagues bribes.
La Dordogne, c’est une région très verte qui rassemble plein de petits villages presque tous aussi charmants les uns que les autres. Je vous en parle bientôt sur le blog (promis, c’est le prochain article sur ma liste !), mais en attendant voici déjà quelques photos.
De retour à Paris, c’est la canicule qui m’attendait. Une canicule effrayante qui, sur les derniers jours, est devenue oppressante. On a dépassé 40 degrés à Paris et, sans air conditionné, notre appartement s’est vite transformé en un four duquel il fallait s’échapper au maximum pour éviter de devenir fou. Le problème, c’est que lors de la plus chaude journée, être à l’extérieur rendait fou aussi. Les brises étaient presque introuvables et lorsqu’on avait le malheur de marcher près d’un bus, la chaleur de son moteur rendait l’air difficilement respirable. C’était comme si le désert s’était momentanément déplacé à Paris.
J’ai, enfin, fini ce joli mois de juillet en donnant une place d’honneur à mes 30 ans sur le blog pour célébrer ce passage marquant, avec un article relatant 30 choses que j’ai apprises en 30 ans.
Comme prévu, août était bien plus calme que juin et juillet. D’abord parce que nous sommes restés la plupart du temps à Paris, mais aussi parce que nous avons pu y apprécier une ambiance bien plus relaxante que la moyenne annuelle. Août, c’est le mois que les Parisiens choisissent pour partir en vacances. Tous. En même temps. Ou presque, en tout cas.
Résultat : un nombre important de restaurants et de petits magasins sont fermés et les rues sont moins bondées, sans pour autant nous donner l’impression de vivre dans une ville fantôme (après tout, les touristes ne s’arrêtent pas et il y a quand même des gens qui décident de ne pas partir en même temps que tout le monde).
Août est donc rapidement devenu mon mois préféré à Paris (j’ai une pensée particulièrement émue pour les métros moins bondés), même si j’ai l’impression de ne pas en avoir profité autant que ce que j’aurais pu (je parle longues promenades et pique-niques à répétition, par exemple).
Nous avons toutefois profité de ce mois plus calme pour faire quelque chose de nouveau : brasser notre propre bière. Pas tout seuls, mais lors d’un cours à Paris (avec la moitié de participants par rapport à d’habitude, merci les vacances) qui s’est divisé en deux parties : 4h de brassage un samedi après-midi, puis 2h d’embouteillage deux semaines plus tard. Au final, nous nous sommes retrouvés avec 20 litres de bière brassée par nos soins, divisés en 40 bouteilles portant toutes une jolie étiquette personnalisée.
C’était le cadeau de Noël que j’avais offert à mon copain et c’était une super expérience ! Si l’idée vous tente, il y a plusieurs ateliers qui proposent cette expérience mais j’avais choisi de le faire avec Les Houblonneurs, qui proposaient la meilleure offre à mes yeux : vous pouvez y aller seul ou accompagné (pour le même prix), vous choisissez votre recette de bière parmi plusieurs dizaines et vous repartez avec 20 litres de votre bière dans des bouteilles qui portent le nom que vous voulez. Je ne suis pas une fan de bière mais c’était tellement chouette que j’ai envie de le refaire !
En août, je suis aussi retournée à Budapest avec mon copain, l’une de nos villes de cœur à tous les deux (et celle où nous nous sommes rencontrés), pour assister au mariage de deux de nos amis. Nous y avons passé quelques jours, histoire de profiter d’un bout d’été dans cette ville que nous n’avions plus vue depuis deux ans.
En quelques années, Budapest a pas mal changé, mais on l’aime toujours autant qu’avant. Elle est évidemment toujours aussi belle mais elle compte de nombreux nouveaux endroits pour bruncher, manger ou prendre un verre. Elle m’a, aussi, parue plus touristique que quand nous y habitions. Mais qui peut blâmer les touristes de vouloir découvrir une si jolie ville ?
Enfin, quelques jours après avoir décidé d’abandonner mes démarches pour m’inscrire comme indépendante en France parce que clairement l’administration n’était pas de mon côté, le tout dernier jour du mois d’août est arrivé le courrier que j’avais attendu pendant longtemps et que je croyais ne plus jamais voir venir : celui qui me donnait officiellement mes numéros d’enregistrement comme indépendante. Une semaine plus tôt, j’avais joué la dernière carte qu’il me restait avant de baisser les bras et, bien que j’y croyais peu, elle avait fonctionné ! Juste à temps pour me remettre dans le rythme de la rentrée.
… Bien que septembre avait encore des vacances dans sa poche pour moi, mais ça je vous en parlerai dans mon prochain What’s Up.
Et vous, comment s’est passé votre été ?
Pour lire mes What’s Up précédents :
What’s up #9, 10, 11 et 12 : De juin à mai
What’s up #8 : Mars, avril et mai
What’s up #7 : Décembre, janvier et février